Dans cet espace, je souhaite simplement faire découvrir mon monde intérieur.
Ce qui m’anime, m’inspire, me fait renaître, encore et encore.
Pour mieux me connaître…
La nature est ma première source d’inspiration. Enfant déjà, je pouvais rester des heures en contemplation du jardin de ma grand-mère, en présence des chevaux du pré voisin, des canards de l’étang en bas de chez nous… Ma capacité à me mettre à l’écoute de l’élément naturel est apparue à ce moment là, bien que je ne la conscientiserais qu’à l’âge adulte, bien plus tard.
La découverte du film Carnet de Voyage de Walter Salles à 15 ans, attise en moi un feu sacré. Je rêve alors de partir découvrir le monde, ses peuplades lointaines, ses façons de vivre dont je ne connais rien entant qu’européenne. Je pars à 21 ans en sac à dos faire mon premier long voyage en Amérique Latine, voyage qui me bouleverse totalement.
Après une première partie de vingtaine dédiée aux études et à l’expérimentation professionnelle, je reconnais en moi un désir profond de reprendre la route de l’exploration du Monde. Je vais alors vivre 6 années de nomadisme, entre les Amériques, le continent Européen, l’Asie du Sud Est, l’Inde, et les îles de Hawaii.
C’est en transit, entre deux mondes, deux temps, deux lieux, que je touche au coeur de mon être. J’aime me perdre, pour mieux me retrouver ensuite. L’idée d’un ailleurs lointain me plait, d’un vagabondage sans but m’enchante. J’aime sentir que je quitte le connu, que les terres nouvelles me découvrent à moi-même. Que je ne peux en aucun cas prédire qu’elle est la femme qui viendra à ma rencontre au long du voyage.
Il y a tout de même un fil conducteur. C’est l’appel des traditions primordiales, le désir de comprendre les modes de vie autochtones dont l’authenticité me ramène à ma propre terre intérieure, et puis aussi le besoin de faire le vide par rapport à un conditionnement moderne, qui me font parcourir le monde. J’y étudie de nombreux courants de spiritualité, de plus terrestres aux plus éthérées. Cela révèle des choses cachées en moi, des dons, des parts d’ombre. Je chemine. Je fais mon propre amalgame. Je trouve l’expansion, la joie, la paix intérieure. Un amour qui ne se peut qualifier que par la simplicité elle-même. A mon retour en Europe, le regard s’est débarrassé des préjugés. Je peux alors redécouvrir mes racines avec la nudité de l’innocence qui s’est ré-installée en moi. Et je me mets au service de la Terre, qui me parle, que j’écoute, à qui je donne voix.
La musique s’impose au démarrage comme un autre fil conducteur de ma vie. La légende de ma naissance rapporte que mon père m’aurait soustraite à la vigilance des nurses de la clinique, pour m’amener en sous-sol dans sa voiture écouter Maria Callas. Depuis, je chante, je danse, je compose, je joue de multiples instruments. Mon amour profond de la musique tient à tout ce qu’elle évoque d’inconcevable, de superbe, d’au-delà. Ou bien de très réel, de très tangible. J’aime ce qu’elle touche en moi, ce qu’elle expose, explose même parfois. J’aime qu’elle nous rassemble, qu’elle nous procure un langage commun.
Dans tous les milieux découverts lors de mes voyages, elle fut un guide. “Follow the Sound”, un mantra pour garder le nord, et trouver ma voie/x.
Ma pratique est basée sur l’écoute. Peu de mes enseignements trouvent une racine protocolaire. J’ai toujours été plutôt autodidacte. J’aime laisser mes mains faire, le corps agir, se dire. Je sens quand c’est juste. Cela me suffit. Je ne sais pas jouer du Bach ou du Mozart. Je ne monte pas sur pointes. Je n’ai pas de technique à proprement parler, juste mon feeling. Et tout ce que j’intègre sur base d’apprentissages méthodiques, comme le yoga que j’enseigne, ou le Reiki, je le déconstruis pour mieux m’approprier le coeur de la pratique.
Plus généralement, j’aime partager l’Amour. Créer la rencontre, la surprise. Semer la curiosité dans l’esprit des gens, les amener en voyage.
J’aime oeuvrer pour qu’on s’en foute un peu moins, et qu’on s’aime un peu plus.
Et laisser libre cours à mon chemin.
Art
Mon exploration au pastel commence par un goût du sensuel. De la graisse qui s’écrase sur le canson, de mes doigts sales après l’exercice, des couleurs qui tonnent, de ces figures qui apparaissent sans que je les décide. Elles me feront comprendre ce que je traverse, cet hiver là à Paris, où la vie me demande: “est ce cela, qui tu es vraiment?”
Des Moais. C’est ce que je vois sur la page. Une série de masques qui me regardent, qui peu à peu, me font dire oui, me font dire non. Je me devine, plus riche de moins de choses. Et alors la porte se referme, sur des tendresses illusoires qui ne sont plus galvanisantes pour mon âme.
“Les Moais”
Série Pastel sur Canson
Année
2024 - 2025








